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PAROLES DE LIBRAIRE < MON CŒUR BAT VITE DE NADIA CHONVILLE >

Nadia Chonville · Montréal: Mémoire d'Encrier, 2015

Recommandé par Ariane Herman de la librairie Tulitu

Memwa Kréyòl

RÉSUMÉ

Édith ne comprend pas pourquoi Kim est devenu un meurtrier. Guidée par ses ancêtres, Édith retrace les blessures qui ont amené son frère à venger les femmes de la lignée. Remuant temps, rythmes et visages, Nadia Chonville pose un regard neuf et engagé sur la Martinique d’aujourd’hui. Mon cœur bat vite dit l’île, l’histoire, la colère et la folie.


UN MOT SUR L'AUTEURE

Née en 1989, Nadia Chonville est une autrice martiniquaise. Elle choisit le fantastique pour questionner les identités et les crises des sociétés afrodescendantes. Elle enseigne l’histoire et la géographie au lycée Victor Schoelcher et à l’Université des Antilles. Elle vit en Martinique.

 

COMMENTAIRE PAR ARIANE

Dans ce premier roman, l’autrice martiniquaise Nadia Chonville dresse le portrait de femmes puissantes, destinées à vivre avec le poids et les enseignements de leurs ancêtres. L’autrice interroge ainsi les dominations qui ont pesé et qui pèsent toujours sur les femmes et la manière dont certains traumatismes sont transmis de génération en génération, portés par le poids des silences. Elle retrace également l’histoire de la Martinique et les enjeux actuels d’une jeunesse abandonnée par les pouvoirs publics. La mémoire et l’héritage transgénérationnel sont au centre de ce récit porté par une écriture précise, directe et sans fioriture. La poésie de la narration côtoie ici un récit sombre et ancré dans les crises auxquelles doivent faire face les sociétés afro descendantes. Colère, rage mais également amour, compassion, espoir. C’est un premier roman puissant, une lecture envoûtante dont on ne sort pas indifférent. 


La maison d'éditions Mémoire d'encrier a été créée en 2003 par le poète haïtien Rodney Saint-Éloi. Sa présentation est limpide et représente toutes les valeurs qui comptent pour Tulitu:


 « Mémoire d’encrier publie des auteur·e·s québécois·es, autochtones, antillais·es, arabes, africain·es… représentant ainsi une large plate-forme où se confrontent les imaginaires dans l’apprentissage et le respect de la différence et de la diversité culturelle. Mémoire d’encrier propose de penser l’autre autrement, l’autre au pluriel, en ouvrant de multiples fenêtres sur le monde, ceci de manière décomplexée. Dans nos sociétés actuelles, rien ne manque plus que le dialogue. C’est dans cet esprit que Mémoire d’encrier travaille à sensibiliser, diffuser et promouvoir une pensée et un espace de la diversité, mettant en circulation les littératures de la diversité, les valeurs du vivre-ensemble et en confrontant l’histoire, le racisme et les inégalités. »

 

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